Part. 2
Des centres de transmission de la connaissance
La tradition considère que tout esprit humain est une partie d’esprit de l’Absolu, les hassidim disent que l’esprit humain est “une étincelle divine”, mais il peut arriver que des esprits plus évolués et d’une nature un peu différente s’incarnent dans des corps physiques humains afin d’apporter à l’évolution humaine des impulsions qui ne soient plus uniquement d’ordre terrestre et animal. Ces êtres sont ceux que certaines religions appellent les “envoyés de Dieu”, d’autres les “grands initiés” ou les “Maîtres”. Ce sont eux qui ont d’abord transmis les connaissances dans les écoles initiatiques à des êtres humains qui devinrent eux-mêmes des initiés et poursuivirent ce travail de transmission vivante de la Connaissance, en l’adaptant à chaque époque et à chaque lieu.
Dans ces écoles, les Maîtres enseignent que l’avenir de l’humanité n’existe qu’à l’état de potentialité et pour qu’il puisse se réaliser, ils sont parfois obligés d’intervenir dans le cours des événements. Ce fut le cas en des périodes très particulières du passé, où des Maîtres furent missionnés auprès des grands de l’histoire comme Alexandre le Grand ou Gengis Khan, afin d’introduire partout où ces conquérants passaient des impulsions nouvelles destinées à redresser une évolution historique de moins en moins favorable.
Les Maîtres envoyés par les entités hiérarchiques pour les représenter avaient encore une autre tâche, toute aussi importante : apprendre à ces êtres choisis – ceux qu’on appellera des initiés – à commencer à penser par eux-mêmes. C’est ainsi que furent créées les grandes écoles de sagesse, les grandes confréries et fraternités du passé dont l’école primordiale existe encore aujourd’hui. Bien qu’apparemment très différentes les unes des autres, toutes ces organisations ésotériques véhiculent le même savoir et enseignent que les entités hiérarchiques ont besoin d’une aide humaine pour mener à bien l’évolution, non seulement de l’humanité, mais de toutes les autres créatures et classes d’êtres liées au devenir de notre univers.
Une chaîne de transmission depuis le début des temps
l’humanité pourra être sauvée
Il existe une chaîne qui relie tous les Maîtres de Sagesse du passé, du présent et du futur. Elle permet la transmission des méthodes, connaissances et techniques qui permettent d’atteindre la sagesse, qui est connaissance et pratique de cette connaissance à travers l’amour. Peut-être connaissez-vous le film de Peter Brook “Rencontres avec des hommes remarquables” dans lequel il est question d’une confrérie particulière, les Sarmung ou Sarman. Fondée une première fois il y a 5000 ans environ, puis une seconde fois il y a 3000 ans dans une région située entre la mer d’Aral et la mer Caspienne, cette confrérie a continuellement transmis ces connaissances et, à partir de cette école primordiale, d’autres formes de spiritualités se sont répandues à travers le monde. Parfois, la chaîne est interrompue parce que le Maître n’a pas trouvé d’élève assez évolué à qui transmettre la connaissance. Mais on dit dans les Centres des Mystères que tant qu’il y aura ne serait-ce qu’un seul humain à posséder cette force, l’humanité pourra être sauvée.
Emergence d’une destinée individuelle
Pendant longtemps, l’histoire de l’humanité (comme celle des spiritualités ou des religions) ne fut que l’histoire de ses grands hommes : grands rois, grands prêtres, héros. On s’intéressait peu à l’évolution des individus. Paix ou guerre, peu importait. La guerre était d’ailleurs quasi permanente et on ne tenait guère compte de la souffrance des peuples. Souvenez-vous des dieux de la mythologie antique : la vie d’un être humain était pour eux de peu d’importance !
Grâce à l’enseignement des Maîtres de Sagesse, l’esprit humain a pu évoluer. Alors qu’il n’était question, auparavant, que du devenir des nations et de l’histoire d’hommes choisis, on commença à parler de destinée individuelle pour l’être humain ordinaire. L’accès aux connaissances ne fut plus l’apanage de personnes choisies, il fut ouvert à n’importe quel être humain qui le désirait et qui en prenait les moyens. A partir de ce moment, on put annoncer à l’humanité que l’être humain n’appartenait pas seulement à un peuple ou une tribu : il possédait une substance suffisante pour exister par lui-même, et au-delà de sa vie terrestre.